Le CAC 40 avance de 0,55 % en milieu de séance. Les opérateurs restent sceptiques sur le plan d’aide aux banques espagnoles. La tension monte également d’un cran en Italie et en Grèce.
L’ambiance reste fébrile à la Bourse de Paris. En milieu de séance, le CAC 40 avance modestement de 0,55 % à 3059,41 points. Hier, l’indice parisien a terminé en petite baisse, les investisseurs s’interrogeant sur le plan d’aide à l’Espagne. L’euphorie qui a suivi son annonce a rapidement fait long feu. Les questions sur les modalités de sa mise en place refroidissant les investisseurs. Le vice-président de la Commission européenne, Joaquin Almunia, a confirmé hier qu’il y aurait «des conditions», à la mise en œuvre de ce plan.
Les investisseurs attendent de connaître le montant exact de cette ligne de crédit ainsi que son taux et les éventuelles répercussions sur la dette du pays. L’Eurogroupe doit également communiquer sur certains éléments d’ordre pratiques, comme l’utilisation du MES (Mécanisme de stabilité Européen) ou du FESF (Fonds européen de stabilité financière). Un point qui est loin d’être neutre, contrairement au FESF, les prêts du MES seraient remboursés en priorité et au détriment des autres créanciers. Ce dernier scénario peut entretenir les craintes du marché. En effet dans ce cas, les investisseurs privés se verraient reléguer derrière le MES.
Preuve du scepticisme ambiant, sur le marché de la dette, le taux à 10 ans des emprunts espagnols est de nouveau passé au-dessus du seuil critique des 6 %, à 6,49 % ce matin. Les interrogations visent aussi l’Italie qui se trouve à son tour dans le collimateur des marchés. Rome a vu ses taux obligataires à 10 ans repasser au-dessus des 6 % sur le marché de la dette, pour la première fois depuis le 1er juin. Ce matin, le marché de la dette publique italienne se tendait encore avec des taux proches de 6,25 %
Plans d’urgence en Grèce:
Reste enfin la Grèce où des élections législatives cruciales se tiendront dimanche. Le pays y jouera sa survie dans la zone euro. En cas d’événement extrême, telle une sortie de la Grèce de la zone euro, les dirigeants européens envisagent de limiter les retraits d’argent «au moins en Grèce».Ces nouvelles ont envoyé l’euro sous les 1,25 dollar hier. À la mi-journée, la devise européenne reprenait un peu de hauteur à 1,2512 dollar.
L’agenda s’annonce encore léger ce mardi. En France, les secteurs marchands ont créé 18.300 emplois au premier trimestre après en avoir détruit 8100 au quatrième trimestre 2011, selon des chiffres révisés de l’Insee publiés ce matin. Reste à suivre le prix à l’import et à l’export ainsi que le budget américain.
A noter que les taux de crédit immobilier ont atteint en juin leur plus bas niveau depuis décembre 2010, sur fond de baisse historique du taux de l’OAT sur 10 ans, a annoncé mardi le courtier en prêt immobilier Meilleurtaux, filiale du groupe BPCE.
Valeurs à suivre:
Sanofi (+0,51 % à 55,23 euros)Le groupe et sa filiale Genzyme ont demandé l’approbation des autorités américaines et européennes du médicament pour la prescription du Lemtrada dans le traitement des formes récurrentes de la sclérose en plaques.
Lagardère (-1,06 % à 19,10 euros)
Le groupe Lagardère s’est fixé pour objectif de croître de 10 % par an dans son activité distribution («Lagardère Services»), qui représente désormais la moitié de son activité, tout en y améliorant ses marges.
Mauna Kea (+0,93 % à 9,77 euros)
Le groupe spécialisé dans l’endomicroscopie, a obtenu l’approbation de l’autorité de santé brésilienne, pour la commercialisation du Cellvizio au Brésil. Le Cellvizio produit phare du groupe est une minisonde composée d’un microscope à fibre optique suffisamment petit pour être inséré à l’intérieur d’une aiguille d’un millimètre de diamètre.
Rémy Cointreau (+0,85 % à 82,03 euros)
Le groupe de vins et spiritueux a annoncé un bond de 57 % de son bénéfice net à 110,8 millions d’euros au terme d’un exercice 2011-2012 meilleur qu’attendu, grâce à ses ventes de cognac et à ses bonnes performances en Asie.
Lafarge (+2,58 % à 31,44 euros)
Le groupe de matériaux de construction a indiqué miser sur au moins 1,75 milliard d’euros de résultat brut d’exploitation additionnel entre 2012 et 2015, notamment grâce à 1,3 milliard d’euros de réductions de coûts.
EADS (+1,21 % à 27,12 euros)
Toulouse est un bon endroit pour accueillir le futur siège d’EADS, a déclaré lundi Tom Enders, président exécutif du groupe européen d’aéronautique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire