L'Espagne détruit toujours plus d'emplois, de plus en plus vite. Le taux de chômage atteint 24,4% à fin mars, révèlent les statistiques publiées ce vendredi par l'institut espagnol de la statistique (INE). Un record depuis 1996, date à laquelle ces chiffres ont commencé à être publiés. Si cette détérioration du marché de l'emploi n'est pas vraiment une surprise, c'est une mauvaise nouvelle de plus dans un pays qui est retombé en récession ce trimestre et qui s'est vu dégradé de deux crans par l'agence de notation Standard & Poor's jeudi soir.
D'autant plus que le rythme des destructions d'emplois, qui s'accélère, inquiète. 374.000 personnes ont perdu leur emploi durant les trois premiers mois de 2012, contre 295.300 durant les trois derniers de 2011. «Ce sont toujours les destructions de postes dans la construction qui contribuent le plus à la baisse de l'emploi, observe Jesus Castillo, de Natixis. Toutefois, depuis maintenant trois trimestres, les destructions d'emplois dans les services se sont intensifiées alors que jusqu'à présent ce secteur avait été «relativement» épargné comparé aux autres secteurs.»