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samedi 9 janvier 2010

Neige : la France à moitié paralysée, trains et avions retardés.


La neige continue à gêner les transports en France. Les perturbations touchent de nombreuses régions. Le trafic des Eurostars vers Londres sera limité jusqu'à dimanche inclus et les retards de TGV prennent de l'ampleur. Des annulations de vol sont prévues. Des coupures d'électricité touchent des milliers de foyers.

De nombreuses régions françaises sont touchées par la neige ce samedi, parfois dans des proportions très importantes, générant de fortes perturbations dans les transports routiers, ferroviaires et aériens qui pourraient durer jusqu'à dimanche voire au-delà. De quoi nourrir la polémique montante sur l'incapacité en France d'anticiper de tels phénomènes et de s'en prémunir, notamment via des équipements ad hoc et des opérations de déndeigement rapide comme le font les pays nordiques. Les problèmes à répétition de l'Eurostar face au froid et à la neige suscitent ainsi de nombreuses protestations.
Météo France a souligné que cette vague de froid qui submerge l'Hexagone depuis quelques jours est la conséquence d'un phénomène météorologique explicable et prévisible. La neige et le verglas ont conduit Météo France à placer 31 départements en alerte orange jusqu'à dimanche 06h00. L'alerte a été levée en fin de nuit pour 24 autres, notamment situés en Ile-de-France et dans le Sud-Est. "En début de semaine, une dépression s'était creusée sur la Manche. L'air humide poussé par cette dépression s'est installé sur les terres ou, rencontrant un air beaucoup plus froid, il s'est 'crevé', se transformant en neige", a expliqué samedi à Reuters Cyril Honoré, directeur adjoint des prévisions à Météo France. "A partir de jeudi, une autre dépression, qui s'était creusée en Méditerranée, s'est approchée du sud de nos côtes puis a remonté la vallée du Rhône. Au contact de l'air froid continental, là encore, cette masse humide s'est transformée en neige", a-t-il ajouté.
En présence de températures proches de 0° ou très légèrement positives, une neige lourde et collante s'est répandue, provoquant des dégâts matériaux importants, notamment sur le réseau électriques. "Vendredi, la dépression méditerranéenne s'est décalée vers l'Est et le golfe de Gênes. La nature ayant horreur du vide, les masses d'air humides qui avaient remonté le Rhône presque jusque vers l'Alsace, poussées par le froid continental, ont donc fait chemin inverse", a poursuivi Cyril Honoré pour expliquer les importantes chutes de neige de cette fin de semaine. "Ce sont ces masses humides qui, en redescendant, ont provoqué cet épisode neigeux vendredi puis samedi dans les régions Centre, Limousin puis Midi-Pyrénées", a ajouté le prévisionniste. Selon Météo France, l'épisode neigeux devrait prendre fin dans le sud de la France dans la soirée de samedi.
Dans ce tour de la France sous les flocons, après d'autres régions, le Sud-Ouest s'est à son tour réveillé samedi matin sous une très épaisse couche de neige. Tout au long de la nuit de vendredi à samedi, la région, jusque-là partiellement épargnée par l'épisode neigeux, a été recouverte d'une couche de 20 à 30 cm de neige jusqu'en plaine. Selon les services de Météo France, cet épisode neigeux devrait durer jusque dans l'après-midi de samedi dans cette région.
La sous-préfète de la région Midi-Pyrénées, Anne Gaëlle Baudoin, a précisé samedi matin que l'aéroport international de Toulouse Blagnac était toujours fermé à 09h00, samedi. Une fermeture qui s'est prolongée dans la journée. A Toulouse, l'ensemble du trafic des bus a été interrompu. Seul le métro automatique, en partie sous terrain, fonctionne normalement. Les principaux axes routiers de la région avaient pu être maintenus hors-neige, samedi matin, mais les axes secondaires étaient eux difficilement praticables ou impraticables.
Le ramassage scolaire a été interdit samedi sur 6 des 8 départements de Midi-Pyrénées. La neige a aussi empêché la distribution du courrier et des journaux sur cette région. Dans le Languedoc-Roussillon, l'autoroute A9 entre Montpellier(Hérault) et la frontière espagnole était partiellement rouvert à la circulation, samedi matin, après avoir été fermé à plusieurs reprises jeudi et vendredi.
Les régions Rhône-Alpes et Auvergne sont elles aussi sous un épais manteau neigeux. L'aéroport Lyon Saint-Exupéry a rouvert samedi matin à 7h après une fermeture pour la nuit à cause du mauvais temps. Vingt départs et neuf arrivées avaient été annulés à la mi-journée. Selon la SNCF, les TGV en provenance ou à destination du Sud-Est de la France accusaient en moyenne samedi à la mi-journée entre 30 minutes et deux heures de retard. Le plan neige a cependant été levé en Rhône-Alpes et les 3.000 poids lourds qui étaient bloqués dans la région depuis plus de 24 heures, ont donc pu repartir à minuit vers leurs destinations.
En Auvergne, un accident de la route, qui pourrait peut-être être imputé au mauvais temps, a tué trois personnes à 6h45 sur la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) à Toulon-sur-Allier, près de Moulins (Allier). Il neigeait quand la voiture des trois victimes est entrée en collision frontale avec un poids lourd, mais la route était bien dégagée,selon les gendarmes et les pompiers.
Météo France maintenait samedi son alerte orange (niveau trois sur quatre) à la neige et au verglas sur 29 départements. Ce bulletin de vigilance, valable jusqu'à dimanche 6h, concerne les régions Auvergne, Bretagne, Midi-Pyrénées, et les départements de l'Ain, l'Ardèche, le Calvados, la Corrèze, la Creuse, la Dordogne, la Drôme, l'Isère, la Loire, le Lot-et-Garonne, la Manche, le Rhône et la Saône-et-Loire. Selon Météo France, il s'agit d'un "épisode neigeux remarquable, à la fois par les quantités de neige en vallée du Rhône et près de la Manche que par son étendue géographique sur le pays, engendrant de grandes difficultés de circulation et perturbant fortement les activités".
Dans le Sud-Ouest, en plaine et par endroits, les 10 centimètres commençaient samedi à être atteints. Il a neigé sur le sud de Rhône-Alpes, sur l'est de l'Aquitaine et Midi-Pyrénées, selon Météo-France qui notait également "des averses nombreuses" sur les côtes de Basse-Normandie et la Bretagne. Météo France signalait 9 centimètres à Albi (Tarn) et Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Les chutes de neige, d'après les prévisions, devaient se poursuivre toute la journée de samedi et une partie de la nuit de samedi à dimanche dans les départements de l'ouest de la France, Finistère, Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Manche et Calvados. On peut s'attendre "à cinq à 10cm supplémentaires en général, mais une vingtaine de centimètres est probable par endroits", avec formation de congères en raison du vent. Dans l'est de l'Aquitaine et Midi-Pyrénées, des "neiges persistantes" devaient donner 2 à 5 centimètres supplémentaires en plaine et 10 à 15cm sur le relief du sud-est. Sur Rhône-Alpes, l'Auvergne et le Limousin elles devaient être plus intermittentes, apportant 2 à 5 cm supplémentaires, 10 à 15 sur le relief.
 Météo France avait étendu vendredi à 16 heures son alerte orange (niveau trois sur quatre) à 51 départements, contre 41 dans la matinée. Météo France évoque un "épisode neigeux remarquable, à la fois par les quantités de neige [dans la] vallée du Rhône et par son étendue géographique sur le pays, engendrant de grandes difficultés de circulation et perturbant fortement les activités".
Une partie du sud-est de la France s'était de fait réveillée sous 10 à 20 cm de neige vendredi matin. Et les chutes de neige les plus significatives dans l'Ouest étaient prévues pour la nuit de vendredi à samedi, avec jusqu'à 10 à 15 cm attendus dans la Manche et le Calvados. Le vent soufflant en rafales jusqu'à 50 à 60 km/h pourrait entraîner la formation de congères.
Météo France met particulièrement en garde contre les températures, qui "sur les sols enneigés, seront très basses", notamment dans la nuit de vendredi à samedi et au petit matin. Des températures de -6 à -12 degrés sont par exemple attendues en Ile-de-France au cours de la nuit prochaine.

Un Eurostar sur deux pour Londres seulement ; retards de TGV:

Seul un train Eurostar sur deux circule ce vendredi entre Paris et Londres dans les deux sens à cause des mauvaises conditions climatiques en Grande-Bretagne, la SNCF. La Grande-Bretagne connaît sa vague de froid la plus sévère depuis trente ans (-21,6 degré dans les Highlands, en Ecosse). Le site internet d'Eurostar fait état de diverses modifications d'horaires et d'annulations de trains.
Dans un précédent communiqué, la compagnie avait annoncé que, par précaution, elle ne ferait pas circuler les premiers et derniers trains de la journée entre Paris et Londres. Elle avait annoncé un premier train au départ de Paris Gare du Nord à 07h13 et le dernier train au départ de la même gare à 19h13. Le trafic entre Londres et Paris sera limité dans les deux sens jusqu'au dimanche 10 compris , avait-elle précisé.
Jeudi, un train assurant la liaison Bruxelles-Londres était déjà resté bloqué dans le tunnel sous la Manche, non pas en raison de la neige mais d'une panne du système de signalisation embarqué, selon la SNCF. Le trafic a ensuite repris mais avec des perturbations importantes. Il y a trois semaines, la circulation des Eurostars avait été interrompue pendant trois jours après une série de pannes liées au froid.
Du côté des TGV, en raison de chutes de neige entre Mâcon et Marseille, la SNCF prévoit "de une heure à deux heures de retard pour toutes les rames circulant dans ce secteur". A la mi-journée de vendredi, la compagnie prévoyait "une heure à deux heures trente de retard pour toutes les rames TGV" circulant dans le sud-est et trois heures sur certains trains à destination du nord. Dans le sud-est, les trains Valence-Briançon ont carrément été supprimés pour la journée.
La SNCF va mettre en place sa propre radio d'information sur le trafic ferroviaire, avec des flashs spécifiques dans chaque région, a annoncé vendredi le président de la SNCF Guillaume Pepy. "Les auditeurs, grâce à un système de géolocalisation, pourront écouter toutes les quinze minutes un flash info trafic concernant leur région", a-t-il expliqué dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France".

Perturbations routières:
Dans le secteur des Alpilles, où s'accumulent 40 cm de neige par endroits, il est recommandé d'éviter de se déplacer. A Marseille dans le Var, le Gard et la Vaucluse, l'interdiction de circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes a été maintenue. L'autoroute A9, reliant la France et l'Espagne de Perpignan à Barcelone au niveau du col du Perthus, a en revanche été réouverte à la circulation.
Les poids lourds de plus de 7,5 tonnes ont été interdits jeudi de circulation sur la N20 dans l'Essonne -depuis Angerville jusqu'à l'échangeur de Linas-, dans l'Orne -sauf sur l'A28 et l'A88-, sur la N12 et la N154 dans l'Eure, la N12 dans l'Ille-et-Vilaine, sur plusieurs axes de la Mayenne, de l'Eure-et-Loir, ainsi que la Haute-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.
Vendredi matin, les liaisons scolaires étaient interrompues dans le Vaucluse, le Gard et l'Hérault, alors qu'ils étaient à nouveau autorisés dans le Var. Jeudi, ils ont été interdits en Seine-et-Marne (vendredi et samedi), dans les départements de la Basse-Normandie, des Côtes-d'Armor, l'Eure, de 'Eure-et-Loir, de Seine-Maritime, de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres.

Retards et annulations à Orly et Marseille-Marignane:

L'aéroport d'Orly en région parisienne a subi des perturbations depuis jeudi. Certains vols ont été retardés, annulés ou déroutés vers Roissy-Charles de Gaulle, où aucune perturbation n'a été signalée.
Plusieurs vols ont été annulés vendredi au départ de l'aéroport de Marseille-Marignane, à destination de Paris, Lyon, Rennes, Lilles, Londres et Munich.
En raison de l'alerte à la neige et au verglas émise par Météo-France pour ce week-end, la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) du ministère des transports a annoncé vendredi soir avoir demandé aux compagnies aériennes d'annuler 25% de leur programme de vol pour la journée de samedi à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. En raison des perturbations attendues sur le trafic aérien, la DGAC recommande aux passagers de contacter leur compagnie aérienne.

Pour toute infirmation, cliquez sur Internet à l'adresse suivante : http://www.aviation-civile.gouv.fr.

Coupures d'électricité:
Plusieurs milliers de foyers ont été privés d'électricité samedi. C'était le cas pour 7.500 foyers samedi en fin d'après-midi dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Gard en raison des chutes de neige, selon ERDF (Electricité Réseau Distribution France), filiale d'EDF : 1.500 dans le Vaucluse, 4.000 dans les Bouches-du-Rhône et 2.000 dans le Gard avec, en outre, quelques cas isolés dans la Drôme. Dans les environs d'Arles, 15.000 personnes ont été privées d'électricité vendredi matin , quatre lignes de 20.000 volts ayant été coupées peu après 5H00 du matin sous le poids de la neige.
Depuis mardi, les Bretons sont invités à modérer leur consommation d'électricité en raison de risques de coupure qualifiés de "réels et imminents" par les autorités. Chez Réseau Transport d'Electricité, on assure que la vague de froid ne fait pas peser de menace sur l'approvisionnement dans le reste du pays. Des coupures préventives pour éviter une panne généralisée sont possibles en région PACA, Provence Alpes Cote d'Azur.

Le Venezuela dévalue sa monnaie.

Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé une dévaluation du bolivar pour la première fois depuis 2005.

La monnaie du Vénézuela, le bolivar, va être dévalué. Une première depuis 2005. C'est ce qu'a annoncé le président Hugo Chavez.
La monnaie nationale, qui s'échangeait jusque là à 2,15 bolivar pour un dollar, aura désormais deux taux. Elle s'échangera à 2,60 contre un dollar pour les transactions jugées prioritaires par le gouvernement, et 4,30 pour les autres opérations.
Le gouvernement veut par ailleurs intervenir sur le marché monétaire des bonds d'Etat, qui a dégradé le bolivar à environ un tiers de son cours officiel.

Guadeloupe : Domota tente de relancer la contestation.


Un an après la grève générale qui avait paralysé la Guadeloupe, quelque 7 500 personnes selon la police, plus de 20 000, voire 25 000, selon le LKP, ont participé samedi à la manifestation organisée à Pointe-à-Pitre par ce collectif. «Malgré la désinformation qu'ils ont faite, nous avons réussi à mobiliser en quatre jours», a affirmé Elie Domota, leader du LKP, lors de la dispersion de la manifestation qui s'est déroulée sans incident.
«Il y a des gens qui sont payés pour désinformer, pour discréditer le LKP», a martelé le leader de la contestation. «Ils cherchent à voir si nous nous énervons, mais nous ne nous énerverons pas, car nous avons déjà gagné», a-t-il ajouté.
Domota a appelé à des «assemblées générales dans les entreprises et dans les quartiers» et «à toutes les mobilisations» qui seront organisées autour de l'anniversaire du LKP. Ce collectif s'était fait connaître en déclenchant le 20 janvier 2009 une grève générale paralysant l'île durant 44 jours.

Une ambition revue à la baisse:
Pour faciliter la participation à sa manifestation, le LKP avait déposé un préavis de grève générale illimitée prenant effet ce samedi. Le collectif n'en a jamais fait état publiquement dans sa communication locale, ni samedi ni durant les jours précédents. Après avoir annoncé dans une interview vendredi au Parisien un appel à «la grève générale pour le 20 janvier», samedi matin sur Europe 1, il a revu à la baisse son ambition, parlant seulement de mobilisation et s'étonnant, bizarrement, que la date du 20 janvier ait été avancée.
De son côté, la préfecture a souligné que le nombre de manifestants qu'elle a décompté samedi était inférieur aux 10.000 dénombrés lors de la précédente manifestation du LKP en novembre. Celle-ci s'était accompagnée d'un préavis de grève générale de deux jours, qui n'avait entraîné aucune conséquence pour l'économie de l'île.
Le collectif LKP regroupe tous les syndicats insulaires à l'exception de la CFTC ainsi que des associations culturelles et identitaires et des partis politiques.

Grève générale en Guadeloupe : la volte-face de Domota.


Alors qu'une manifestation contre la vie chère et la hausse du prix du carburant se tiendra ce samedi après-midi à Pointe-à-Pitre, le porte-parole du LKP, Elie Domota, qui marchera en tête du cortège, a démenti samedi avoir appelé à «la grève générale à partir du 20 janvier», évoquant juste une «mobilisation». Le Parisien-Aujourd'hui en France maintient ses informations : «nous appellons la population à la grève générale à partir du 20 janvier, pour une durée indéterminée», annonçait dans le cadre de son interview et en avant-première le leader syndical dans nos éditions du 8 janvier dernier.
Cet appel à la grève générale devait en effet intervenir un an, jour pour jour, après l'appel similaire du 20 janvier 2009, qui s'était soldé par une crise sociale sans précédent aux Antilles, émaillée d'émeutes. L'île avait été paralysée 44 jours durant. Le LKP attend 20 000 personnes à la manifestation d'aujourd'hui.
L'élément déclencheur de l'appel du LKP à manifester samedi a été la réunion, le 30 décembre dernier, de l'Observatoire départemental des prix à l'issue de laquelle le préfet a augmenté le prix des carburants de 4 centimes.
Aussitôt, le LKP avait lancé un appel à la grève générale.  Un préavis de grève illimité - dont Le Parisien a obtenu une copie - a d'ailleurs été déposé en préfecture. Il réclame notamment l'annulation des hausses du prix de l'essence.

Assurance-vie : tous les nouveaux rendements pour 2009.

  GMF, SMAvie BTP, Groupama, Gan, BforBank, MMA, MACSF, ACMN Vie, ... Les compagnies annoncent des rendements en baisse pour 2009 sur les fonds en euros de leurs contrats d'assurance-vie. Notre tableau actualisé.   

Le coup d'envoi est donné. Outre quelques compagnies qui avaient eu l'audace d'annoncer le taux de rendement des fonds en euros de leurs contrats d'assurance-vie dès fin 2009 (Maaf, Macif et Mutex), les autres ont, comme cela a toujours été le cas pas le passé, préféré attendre la clôture de l'exercice pour faire leurs annonces. Matmut Vie qui a ouvert le bal pour cette nouvelle année, est, pour le moment, la seule compagnie à annoncer un taux de rendement (4,65% net) identique à celui déjà servi en 2007 et 2008. Toutes les autres compagnies affichent des rendements en recul sur leurs fonds garantis en euros.
Ce mouvement de baisse devrait être général sur le marché, pour deux raisons : d'abord, le rendement des actifs obligataires des assureurs (plus de 80% de leur portefeuille) a baissé cette année en raison des conditions de marché, ensuite, le Livret avec son taux raboté à 1,25% net, ne représente plus une concurrence suffisante pour que les assureurs piochent dans leurs réserves pour soutenir leur taux de rendement. L'an dernier, le taux de rendement moyen était évalué à 3,90%, cette année, on peut s'attendre à une chute de 0,20% à 0,50%. Pour en savoir plus lire notre article "Assurance-vie : les rendements 2009 en baisse". 
Pour être informé quotidiennement des taux de rendements annoncés par les assureurs, abonnez-vous à notre Newsletter "Finances personnelles" gratuite, en cliquant sur ce lien.

Les rendements nets des fonds en euros



CompagnieContratTaux net 2009Taux net 2008
ACMN Vie (Crédit Mutuel Nord Europe)ACMN Avenir (MS)3,55%4,00%
ACMN Vie (Crédit Mutuel Nord Europe)ACMN Horizon Patrimoine (MS)4,15%4,45%
ACMN Vie/courtiersProfil Privé Patrimoine (MS)3,70%4,05%
Altaprofits/ACMN VieAbivie (MS)4,60% (fonds Internet Opportunité) ou 4,20% (fonds Sélection Rendement)4,60% pour Sélection Rendement ; Internet Opportunité n'existait pas.
BforBank (Crédit Agricole Assurances)BforBank Vie (MS)4,50%-
Empruntis/ACMN VieÉpargne Plus (MS)4,20%4,60%
Epargnissimo/ACMN VieCroissance Vie (MS)4,60% (fonds Internet Opportunité) ou 4,20% (fonds Sélection Rendement)4,60% pour Sélection Rendement ; Internet Opportunité n'existait pas.
Gan AssurancesChromatys (MS)3,90%4,60%
Gan AssurancesLibertance3,70%4,50%
Gan PatrimoineGan Patrimoine Stratégies (MS)3,90%4,60%
Gan PatrimoineLibregan3,70%4,35%
GMFAltinéo4,15%4,40%
GMFCertigo (MS)4,15%4,40%
GMFCompte Libre Croissance4,15%4,40%
GMFMultéo (MS)4,15%4,40%
GroupamaGroupama Epargne3,70%4,50%
GroupamaGroupama Modulations (MS)3,90%4,60%
Hedios Patrimoine/ACMN VieHedios Vie (MS)4,60% (fonds Internet Opportunité) ou 4,20% (fonds Sélection Rendement)4,60% pour Sélection Rendement ; Internet Opportunité n'existait pas.
LinXea/ACMN VieLinXea Evolution (MS)4,60% (fonds Internet Opportunité) ou 4,20% (fonds Sélection Rendement)4,60% pour Sélection Rendement ; Internet Opportunité n'existait pas.
MaafCompte Épargne Maaf4,16%4,56%
MaafWinalto et Winalto Pro (MS)4,31%4,51%
MACSFRES4,55%4,65%
MACSFRES Fonds de pension Avenir (MS)4,20%4,40%
MASCFRES Multisupport (MS)4,60%, 4,44% ou 4,29% selon les frais4,70%, 4,54% ou 4,39% selon les frais
Matmut VieMatmut Vie Epargne4,65%4,65%
Matmut VieMatmut Vie Génération4,40%-
MMAADIF Epargne4,00%4,20%
MMAADIF Optimum (MS)4,00%4,20%
MMALong Cours (MS)4,00%4,20%
MMAMMA Croissance4,00%4,20%
MMAMMA Multisupports (MS)4,00%4,20%
MonFinancier/ACMN VieMonFinancier Liberté Vie4,60% (fonds Internet Opportunité) ou 4,20% (fonds Sélection Rendement)4,60% pour Sélection Rendement ; Internet Opportunité n'existait pas.
Mutavie (Macif)Actiplus4,00%4,30%
Mutavie (Macif)Actiplus Option (MS)4,00%4,30%
Mutavie (Macif)Livret Vie3,40%3,70%
Mutavie (Macif)Livret Vie Option (MS)3,40%3,70%
Mutex (UNPMF)Livret Mutex II4,07%4,50%
Mutex (UNPMF)Mutex Patrimoine (MS)4,07%4,50%
Mutex (UNPMF)Passeport Madelin (MS)4,07%4,50%
Mutex (UNPMF)Sésame Retraite Mutex (MS)4,07%4,50%
Mutex (UNPMF)Tremplin Mutex4,07%-
Quilvest Banque Privée/ACMN VieQuilvest Proxivie (MS)4,00%4,45%
SMAvie BTPBatiretraite 24,37%4,63%
SMAvie BTPBatiretraite Multicompte (MS)4,25%4,50%
UFG-LFP/ACMN VieDi@de.net4,15%créé en 2008
UFG-LFP/ACMN VieDiade Évolution4,50% (fonds Europierre),  3,75% (Fonds Euromulti)5,00% (fonds Europierre), 4,20% (Fonds Euromulti)

Immobilier neuf : les deux nouveautés du prêt à taux zéro.

Financement ultra compétitif, le prêt à taux zéro (PTZ) dans l'immobilier neuf, joue les prolongations jusqu'au 31 décembre 2012. En outre, son montant est doublé jusqu'au 30 juin 2010. Ensuite, il sera majoré de 50%.                 

Destiné aux primo-accédants, le PTZ (prêt à taux zéro) leur permet de financer l'achat ou construction de leur résidence principale. Comme ce prêt, qui vient en complément des autres prêts, est assorti d'un taux d'intérêt nul, il dope la solvabilité des candidats à l'accession à la propriété. La loi de finances pour 2010 instaure deux nouveautés pour ce financement ultra compétitif destiné à l'acquisition de sa résidence principale dans le neuf.
Prorogation du PTZ pour trois ans
Avant. Instauré le 1er février 2005, le PTZ était appelé à disparaître le 31 décembre 2009.
Maintenant. La loi de finances pour 2010 reconduit le prêt à taux zéro (montant de base du prêt et le cas échéant majoration(s)) jusqu'au 31 décembre 2012.
Maintien du doublement pour les logements neufs jusqu'au 30 juin 2010
Avant. Dans le cadre du plan de relance, le montant du PTZ a été doublé de manière temporaire pour être porté à 65.100 euros jusqu'au 31 décembre 2009. Avant le doublement, le montant maximal du PTZ se chiffrait à 32.500 euros.
Maintenant. Le doublement du PTZ est prorogé jusqu'au 30 juin 2010. Rappelons que ce montant de 65.100 euros correspond au montant maximum de base du PTZ pour un ménage de 6 personnes et plus, qui construit ou acquiert un logement neuf en Zone A. A compter du 1er juillet 2010, le montant de base plafond du PTZ ne sera plus majoré que de 50 % : pour un ménage de 6 personnes et plus, il s'élèvera à 48.750 euros en neuf (zone A).
"Des majorations cumulables entre elles peuvent s'ajouter à ces montants de base plafonds rappelle l'ANIL (association nationale d'information sur le logement). Il s'agit notamment de la majoration en cas d'aide d'une collectivité locale prévue par la loi ENL, et de celle accordée pour l'achat d un logement basse consommation ".

Prêts immobiliers : stabilisation des taux d'intérêt en décembre.

Les taux d'intérêt des prêts immobiliers ont continué à baisser en décembre, mais seulement sur les prêts de courte durée. Au-delà d'une durée de 10 ans, les taux se sont stabilisés à leur niveau bas. Retrouvez les taux région par région.          

Les taux d'intérêt (fixes) des prêts immobiliers continuent de baisser, mais sur les crédits de courte durée seulement (7 et 10 ans). Au-delà, les taux se sont stabilisés au niveau atteint de novembre.  "La tendance générale est à la stabilisation des taux à des niveaux exceptionnellement bas. Les baisses maximales enregistrées sont de 0,05% en décembre", selon empruntis.com.
Sur des durées de sept ans, les taux ont continué de baisser dans toutes les régions de France, de 0,05% au moins, et de 0,10% au mieux dans trois régions sur sept  : l'Est, Rhône-Alpes et Méditerranée. Sur des durées plus longues, la tendance est à la stabilisation (voir tableau ci-dessous).
Les taux moyens restent à 3,90% sur 15 ans et à 4,00% sur 20 ans, comme en novembre. Au total depuis le plus fort de la crise des liquidités qui a touché les banques, en octobre 2008 (taux fixe à 20 ans de 5,40% en moyenne), le taux à 20 ans a cédé ... 140 points de base. Un particuliers qui emprunte 200.000 euros sur 20 ans par exemple, gagne 36.730 euros sur l'ensemble de l'opération s'il la réalise maintenant (avec un taux hors assurance à 4,00%) par rapport à octobre 2008 (taux hors assurance à 5,40%).
Les taux fixes des prêts immobiliers sont généralement fixés à partir des taux des emprunts d'Etat à long terme (OAT à 10 ou 15 ans). L'OAT à 10 ans par exemple a beaucoup oscillé cet été. Depuis le mois de juin, elle est à nouveau à la baisse (3,478% mardi 15 décembre, contre 4% à son plus haut de l'année, début juin), ce qui est bon signe pour les prêts immobiliers.
Les taux d'intérêt moyen région par région au 15 décembre 2009 (versus le 16 novembre)

     Ile-de-France    Est    Rhône-Alpes    Méditerranée    Sud-Ouest    Ouest    Nord

7 ans
   3,60% (3,65%)    3,45% (3,55%)    3,50% (3,60%)    3,65% (3,75%)    3,50% (3,55%)    3,45% (3,50%)    3,45% (3,50%)

10 ans
    3,65% (3,75%)    3,65% (3,65%)    3,65% (3,75%)    3,65% (3,75%)    3,60% (3,65%)    3,60% (3,65%)    3,65% (3,65%)

15 ans 
   3,85% (3,90%)    3,90% (3,95%)    3,90% (3,90%)    3,85% (3,90%)    3,85% (3,85%)    3,90% (3,90%)    3,90% (3,85%)

20 ans
    3,95% (4,00%)    4,05% (4,05%)    4,00% (4,00%)    4,00% (4,05%)    4,00% (4,00%)     4,00% (4,05%)    4,05% (4,05%)

25 ans 
   4,15% (4,20%)    4,30% (4,25%)    4,20% (4,20%)    4,25% (4,25%)    4,15% (4,20%)    4,25% (4,25%)    4,30% (4,25%)

30 ans
    4,65% (4,70%)    4,70% (4,70%)    4,60% (4,70%)    4,65% (4,70%)    4,65% (4,70%)    4,60% (4,65%)     4,70% (4,70%)

Maurice Ronat : "les tarifs des mutuelles vont augmenter de 3% à 6%".


Pas de répit pour les détenteurs d'assurances complémentaires santé : en 2010, les tarifs devraient encore augmenter en moyenne de 3% à 6%, selon Maurice Ronat, président de la Fédération nationale des mutuelles interprofessionnelles.

Maurice Ronat est tout à la fois président des mutuelles du groupe Eovi (1 million de personnes protégées), président de la Fédération nationale de la mutualité interprofessionnelle (FNMI) et vice-président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF, 33 millions de personnes protégées). Pour lui, c'est sûr, les tarifs des assurances complémentaires santé vont encore augmenter en 2010. Il s'attend aussi à de nouvelles mesures gouvernementales, peut-être plus brutales que celles mises en oeuvre cette année, pour résorber le déficit de la Sécurité sociale. Mais d'avance, il prévient : systématiser le transfert de la Sécu vers les assurances complémentaires santé ne réglera pas le problème.
Les tarifs des assurances complémentaires santé vont-ils augmenter en 2010 ? Et si oui, de combien ?
Dans les mutuelles du groupe Eovi que je préside, les tarifs vont augmenter en moyenne de 2% à 5% en 2010, en fonction, bien sûr, des résultats enregistrés par chaque mutuelle et de l'évolution de la sinistralité pour 2009. Pour l'ensemble du marché des mutuelles, j'anticipe une hausse tarifaire comprise entre 3% et 6%, selon, comme toujours, l'état des comptes des entités concernées.
Pourquoi de telles augmentations ?
Plusieurs phénomènes expliquent ces hausses. D'abord, la dérive des dépenses de santé qui est en moyenne de 4%, voire de 5% ou 6% dans certaines régions, ensuite l'augmentation du forfait hospitalier (qui est passé de 16 euros à 18 euros par jour) et qui représente environ 1% de hausse, et enfin, la participation des assureurs complémentaires santé au financement du vaccin contre la grippe H1N1, qui représente lui aussi un peu moins de 1%. Nous arrivons donc au total à une hausse qui peut atteindre 6% à 8%. Sans compter les répercussions de l'augmentation de la taxe CMU (couverture maladie universelle), qui est passée de 2,50% à 5,90% du chiffre d'affaires des assureurs complémentaires santé l'an dernier et que tous n'ont pas encore totalement répercuté. Comme la France cherche visiblement à vendre son surplus de vaccin contre la grippe H1N1, on peut se demander si notre ministre de la santé va nous rembourser une partie de notre contribution...
Qu'est-ce qui va changer pour les détenteurs de contrats complémentaires santé en 2010 ?
C'est difficile à dire. En dehors des augmentations tarifaires, nous avons quelques interrogations sur les mesures que va fatalement prendre le gouvernement pour boucher le trou de la Sécu. Toutes les mesures prises pour 2009 et 2010 se chiffrent en millions d'euros d'économies pour le système de santé, alors que le déficit, lui, se chiffre en milliards d'euros. Un jour ou l'autre, il faudra prendre des mesures drastiques pour rééquilibrer notre système de santé, sachant que le seul transfert des dépenses sur les assurances complémentaires santé ne fait que déplacer le problème...

Immobilier ancien : les prix ont remonté en fin d'année.

Après une stabilisation au 3e trimestre, les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 4,35% en fin d'année, selon Century 21. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2010, avec une hausse des prix comprise entre 0% et 3%. Les prix au m2 en région.  
         
"Après avoir purgé les excès consécutifs à dix ans de hausse des prix, le marché de l'immobilier ancien voit à nouveau ses tarifs augmenter, grâce à la solvabilité retrouvée des acquéreurs", expliquait Laurent Vimont, président du réseau d'agences immobilières Century 21 (890 agences en France), lors d'une conférence de presse (le 5 janvier 2010) où il a présenté les chiffres de son réseau pour l'année passée _ ils reposent sur 44.000 transactions réalisées par Century 21 en 2009.
Laurent Vimont a répondu à vos questions en direct
Laurent Vimont et Hervé Bléry, respectivement actuel et ancien présidents du réseau d'agences immobilières Century 21 ont répondu à toutes vos questions en direct, le vendredi 8 janvier 201,0 sur www.lesechos.fr/chats. Retrouvez le compte-rendu intégral en cliquant sur ce lien.
Des prix qui remontent au dernier trimestre
Le bilan de l'année reste toutefois contrasté, avec une première période de baisse des prix, une seconde (le troisième trimestre) de stabilisation et enfin, un dernier trimestre où les prix "amorcent une hausse particulièrement sensible", selon Century 21, à +4,35% ! Au total donc, la crise de l'immobilier que nous traversons depuis fin 2007, n'aurait engendré une correction des prix que sur ... deux semestres (fin 2008 et début 2009)... Du jamais vu ! Dans le même temps, les délais de vente se resserrent (44 jours pour les biens mis en vente en 2009) et les baisses de prix consenties par les vendeurs ne sont plus que de 4%, selon Laurent Vimont (Lire notre article "Les vendeurs reprennent la main").
Bien sûr, le bilan de l'année, compte tenu des très fortes baisses des prix enregistrées au premier semestre, reste dans le rouge, avec un recul des prix toutefois ramené à -6,37% seulement en 2009, avec une plus forte baisse pour les maisons ( -7,48%) que pour les appartements (-4,5%).

les transports en Europe sont perturbéés à cause de la vague de froid et neige.

La neige et le froid sévissent en Europe et ont continué samedi à perturber les transports aériens, routiers et ferroviaires, entravant le déplacement de nombreux usagers.
Les liaisons par rail, par avion et par route ont été particulièrement difficiles en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, où la vague de froid est sans précédent depuis 30 ans.
Deux tiers seulement des trains circulaient dans le tunnel sous la Manche dans le sens Londres-Paris, a fait savoir un porte d'Eurostar. Les voyageurs ont été invités à n'emprunter la navette qu'en cas de nécessité impérieuse.
Les météorologues britanniques prédisent que des vents glaciaux venus du nord vont accroître la sensation de froid en Grande-Bretagne, où les températures ont atteint dans la nuit les -14 degrés.
Il est prévu 20 cm de neige dans les prochaines 24 heures, accompagnés de vents violents, le sud-est du pays étant le plus touché. Dans certains régions rurales le thermomètre pourrait, même dimanche à midi, se maintenir en dessous des moins 10 degrés.
Sur les autoroutes des voies ont été fermées à la circulation faute d'un stock suffisant de sel. Le gouvernement a dû en passer commande à l'étranger. Mais les livraisons ne sont pas attendues avant le 22 janvier.
Sur l'aéroport londonien de Heathrow, British Airways a annulé une cinquantaine de vols. La compagnie Easyjet a pour sa part annulé neuf vols de et vers les aéroport de Gatwick et Luton.
De nombreux événements sportifs, notamment des matches de football et de rugby, ont dû être annulés en raison de ces conditions météto exécrables.

ALLEMAGNE ET FRANCE AUSSI PERTURBEES:

En Allemagne, de fortes tempêtes de neige ont pareillement perturbé les transports. Des centaines de vols ont été annulés à l'aéroport de Francfort, le plus important du pays.
Vendredi soir, un avion décollant de Nüremberg a dérapé sur la piste et s'est échoué dans la neige. Mais l'incident n'a pas fait de victime.
La circulation automobile vers la France est considérablement ralentie et plus d'un demi-millier de camions sont bloqués à la frontière.
L'Allemagne du Sud est la plus touchée et les accidents de la route se comptent par centaines, causant de gigantestques embouteillages.
En revanche le trafic ferroviaire allemand n'a été que marginalement affecté, a annonce Deutsche Bahn.
Les services météorogiques allemand prévoient des vents forts et glaciaux pouvant aller jusqu'à 100 km/h sur la côte de la mer Baltique.
En France, Météo france a maintenu 29 départements en état de vigilance orange samedi en raison des chutes de neige et du verglas sur les routes.
Les aéroports de Toulouse, Lourdes, Lyon, Brest et Lorient ont été fermés et de nombreux vols retardés à Roissy et Orly. A Roissy-Charles de Gaulle, un tiers des vols ont en outre été a annulés.
Les trains entre Paris et des villes comme Tours, Lyon et Marseille roulaient à vitesse réduite, a annoncé la SNCF.

Guadeloupe: Elie Domota dément avoir appelé à la grève générale.


Le leader du LKP évoque maintenant une simple «mobilisation» pour la journée du 20 janvier.

Elie Domota, leader du LKP, un collectif à l’origine de la grève générale ayant paralysé la Guadeloupe 44 jours l’an dernier, a revu à la baisse ses ambitions de grève générale pour le 20 janvier, après un appel en ce sens la veille, en évoquant seulement une «mobilisation».
Alors que dans le Parisien vendredi, il avait appelé à la grève générale le 20 janvier - «Nous appelons la population à la grève générale, à partir du 20 janvier, pour une durée indéterminée» - samedi, le leader du LKP a affirmé sur Europe 1 n’avoir «jamais lancé d’appel» à la grève générale le 20 janvier.
«Nous restons mobilisés», a-t-il dit.
Ce qui s’apparente à une volte-face intervient alors que la classe politique et le gouvernement ont marqué vendredi leur scepticisme sur la capacité du LKP à déclencher une grève générale, même si tous s’attendent à plusieurs milliers de manifestants ce samedi dans les rues de Pointe-à-Pitre.
La manifestation samedi devrait servir de test au LKP, qui pourra mesurer peu ou prou sa capacité à enclencher un mouvement de contestation comparable à celui de l’an dernier.
L’élément déclencheur de l’appel du LKP à manifester samedi a été la réunion, le 30 décembre dernier, de l’Observatoire départemental des prix à l’issue de laquelle le préfet a augmenté le prix des carburants de 4 centimes.
Aussitôt, le LKP avait lancé un appel à la grève générale mais sans fixer de date.
Comme on lui demandait s’il comptait sur une forte mobilisation, M. Domota a répondu: «le mouvement a commencé le 16 décembre 2008. Les journalistes, les politiques, le gouvernement ont dit que le LKP était mort, et il est toujours là».
Elie Domota, également secrétaire général de l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), a prévenu la classe politique et le gouvernement que ce n’était «pas en faisant de l’intimidation, en ne répondant pas aux revendications et en passant leur temps à discréditer et diaboliser (le LKP), que le peuple guadeloupéen (allait) rentrer dans le rang».
«Nous avons foi en l’avenir, nous demandons justice, vérité et respect des engagements» pris il y a un an pour mettre fin à la grève générale.
Il s’est indigné de la présence de «près de 800 gendarmes en Guadeloupe depuis septembre», relevant que depuis le 1er décembre, ceux-ci étaient «postés aux carrefours». «On se croirait dans un pays occupé», s’est-il exclamé.

Paris reprend sa charge contre le "désordre monétaire".

Tout au long de l'année 2008, les hommes politiques n'ont pas cessé de déplorer le chaos financier provoqué par des traders cupides, des gestionnaires aveugles et des banquiers irresponsables. De dénoncer l'irrationalité et la dangerosité des marchés.
A peine le calme commence-t-il à revenir, les cours à se stabiliser et à se normaliser que ce sont les mêmes hommes politiques qui sèment le trouble, notamment sur le marché des changes.
Le nouveau ministre japonais des finances Naoto Kan - à peine installé dans le fauteuil d'Hirohisa Fujii, qui, à 77 ans, a dû démissionner pour des problèmes d'hypertension - s'est prononcé en faveur d'un yen plus faible et donc favorable aux exportations. Une rupture majeure, son prédécesseur ayant toujours répété qu'un yen fort ne gênait pas le Japon.
" Ce serait bien que le yen s'affaiblisse un peu plus", a déclaré M. Kan, le 6 janvier, avant de souhaiter un niveau de 95 yens pour 1 dollar et de préciser qu'il était prêt à collaborer avec la Banque du Japon pour y parvenir. Le lendemain, il n'a pas exclu une intervention sur le marché des changes : "Prendre des mesures sur les taux de change quand c'est nécessaire fait partie des devoirs et des prérogatives du ministère des finances. Je suis conscient de ces devoirs et de ces prérogatives."
Ces déclarations fracassantes lui ont valu un ferme rappel à l'ordre du premier ministre Yukio Hatoyama, qui a expliqué que "le gouvernement ne doit par principe pas discuter du marché des changes". "Les taux de change sont décidés par le marché", a fini par concéder l'impétueux M. Kan.
Dans le passé, le Japon est intervenu massivement sur le marché des changes pour affaiblir le yen en achetant des dollars ; mais il ne l'a plus fait depuis 2004. Le billet vert, tombé fin novembre 2009 à 85 yens, son plus bas niveau en quatorze ans, s'est repris depuis : il cotait, vendredi, 92,6 yens.

Le retour des prêcheurs:
En France, c'est le président de la République en personne qui a décidé de sonner la charge contre "les disparités monétaires".
En présentant le 6 janvier à Cholet (Maine-et-Loire) ses voeux aux "forces économiques", M. Sarkozy a estimé qu'elles représentaient un "problème absolument considérable", qui devait être "au centre des débats internationaux" en 2010. "Si on fabrique en zone euro et qu'on vend en zone dollar, avec le dollar qui tombe et l'euro qui monte, comment pouvez-vous compenser le déficit de compétitivité" des entreprises françaises, s'est-il inquiété. "Le désordre monétaire est devenu inacceptable", a-t-il renchéri le lendemain. "Le monde est multipolaire, le système monétaire doit devenir multimonétaire", a-t-il encore lancé.
Dans la foulée de M. Sarkozy, c'est le premier ministre François Fillon qui y est allé, le 8 janvier, de son petit couplet monétaire : "Il faut faire en sorte que les parités monétaires reflètent davantage les fondamentaux économiques."
Cette offensive a surpris puisque le billet vert a repris des couleurs, l'euro revenant de 1,5140 dollar mi-novembre 2009 à 1,44 dollar. A l'origine de ce mouvement, le sentiment d'opérateurs pour lesquels la reprise économique pourrait être plus rapide et vigoureuse aux Etats-Unis qu'en Europe, ce qui conduirait la Réserve fédérale (Fed) à relever ses taux plus tôt que la Banque centrale européenne (BCE).
Les déclarations de MM. Sarkozy et Fillon n'ont en tout cas guère eu d'impact sur les cours. Vendredi après-midi, l'euro a même rebondi à la suite des statistiques décevantes du chômage américain. Il est vrai que, pour les marchés, seule compte la parole du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, "M. Euro" et, dans une moindre mesure, celle de la chancelière allemande, Angela Merkel. Personne en revanche ne prête la moindre attention aux discours des autres prêcheurs.

La Bourse fête 2010 mais ne s'enivre pas.

Sur les marchés boursiers, l'année 2010 a commencé comme 2009 s'était terminée : bien. Trop bien, peut-être. En quelques séances, à la Bourse de Paris, le CAC 40 a franchi le seuil des 4 000 points. Pour la première semaine de l'année, entre le 4 et le 8 janvier, le marché parisien s'est adjugé 2,76 % à 4 045,14 points, après 22 % de hausse en 2009.
La tendance a été identique à New York, à Londres ou à Tokyo. Sur la période les indices respectifs de ces places financières, le Dow Jones, le Footsie et le Nikkei ont gagné 1,82 %, 2,24 % et 2,39 %. Les marchés ont ainsi presque gommé l'intégralité des pertes accumulées depuis la faillite retentissante de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008.
Pourtant, sur le front de l'économie, "on est dans un environnement qui reste un peu pourri", reconnaît Phillippe Waechter, responsable de la recherche chez Natixis AM. Une illustration ? Les Etats-Unis, première économie mondiale, ont annoncé, vendredi 8 janvier, la destruction de 85 000 emplois en décembre 2009. Le taux de chômage stagne ainsi à 10 % de la population active. Rien de très réjouissant...
Mais pour la plupart des investisseurs, tout cela n'est pas dramatique. "Ce chiffre est décevant, mais ne remet pas en cause l'amélioration progressive de l'économie", estime Jean-Louis Mourier, analyste chez Aurel. En étant même un peu provocateur, cette reprise molle arrangerait presque lesdits investisseurs.
Car si l'économie ne redémarre pas en fanfare, cela signifie que les politiques monétaires ultra-accomodantes mises en places par les grandes banques centrales avec des taux d'intérêt très bas destinés à soutenir l'économie, vont se prolonger. Ainsi au regard des rendements des obligations et autres produits de taux, par exemple, les actions vont encore rester un placement attractif.
En outre, les investisseurs constatent que si la croissance n'est pas encore très vigoureuse, les signaux d'une embellie se sont multipliés dès 2009. Dans le secteur automobile, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) a ainsi annoncé, le 4 janvier, que les immatriculations de voitures neuves avaient bondi de 48,6 % sur un an en décembre 2009. Ces ventes ont, certes, bénéficié du soutien de la prime à la casse.
Mais les constructeurs ont aussi mis en place une organisation de combat en réduisant au maximum leurs coûts afin de doper leurs résultats. Et Renault s'est dit confiant pour le premier trimestre 2010, escomptant des ventes encore solides même après la réduction des aides publiques. Dans la foulée, les titres du constructeur, et celui de son concurrent Peugeot, ont bondi.
Dans les autres secteurs aussi, afin de faire face à la crise, et à une reprise atone, "les entreprises se sont assainies", remarque Grégorie Volokhine, expert chez Meeschaert, à New York. Elles se sont désendettées, ont réduit leurs coûts pour redresser ou maintenir leur rentabilité.
Vendredi, le groupe américain de messagerie UPS a donné une illustration de ce phénomène en annonçant de façon concomitante une amélioration attendue de son bénéfice pour le quatrième trimestre 2009 et la suppression de 1 800 emplois. Et la Bourse apprécie ce genre de nouvelle.
Les investisseurs se gardent toutefois d'afficher un enthousiasme démesuré. Tous savent que la crise n'est pas terminée. Que les ménages demeureront inquiets et que la consommation restera sans doute un peu déprimée. Les titres des groupes français de la grande distribution, comme Casino ou Carrefour, restent ainsi à la peine.
Même les secteurs dits défensifs, comme la pharmacie, ne sont pas à l'abri d'une mauvaise nouvelle. Cette semaine, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a annoncé que la France avait annulé une commande de 50 millions de doses de vaccin contre la grippe A (H1N1). La campagne de vaccination n'ayant pas eu le "succès" attendu. Les laboratoires concernés, comme Novartis ou GSK ont vu leurs cours reculer.
La prudence des boursiers est de mise. Le milliardaire américain Warren Buffett, gourou de Wall Street, l'a rappelé en s'opposant au rachat de Cadbury par Kraft, dont il est actionnaire. Il n'est pas question, par les temps qui courent, de gaspiller son argent en surpayant une acquisition, semble dire le septuagénaire, plutôt réputé pour son flair.

- 230 000 : le recul de l'emploi intérimaire depuis le début de la crise.

Sur les 630 000 emplois intérimaires (équivalent temps plein) qui existaient fin 2007, 230 000 ont disparu. Après une année 2008 difficile pour ce secteur de l'emploi, près de 175 000 ont encore été supprimés en 2009. La reprise qui semblait se dessiner à l'été 2009 n'est pas confirmée par les données de ces derniers mois. Selon François Roux, le délégué général de Prisme (la fédération patronale des agences d'intérim), une baisse de 5,7 % de l'emploi intérimaire a été enregistrée en décembre 2009 par rapport à décembre 2008. Il y a un an, cette baisse était de 23 %. "Il s'agit d'un palier", estime M. Roux, pour qui il est encore trop tôt pour parler de reprise.

La direction de l'UE se veut volontariste face à la crise.

A chacun son rôle pour redéfinir le modèle de croissance de l'Union européenne (UE). Le trio placé à la tête de l'UE a tenté, vendredi 8 janvier à Madrid, d'accorder ses violons afin de refondre d'ici au mois de juin la stratégie économique des Vingt-Sept.
Herman Van Rompuy, le tout nouveau président permanent du Conseil européen, José Luis Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, dont le pays assure la présidence tournante ce semestre, et José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, tâtonnent encore sur la mise en œuvre du traité de Lisbonne. Mais pour tourner la page de la récession, ils se sont promis de dépasser les petites rivalités suscitées par les nouvelles règles du jeu européen. "L'Europe a besoin d'unité, et de concertation", ont proclamé les trois hommes, après un déjeuner de travail offert par l'Espagnol.
En début de semaine, c'est M. Van Rompuy qui avait pris l'initiative de convoquer un sommet informel des chefs d'Etat et de gouvernement, pour le 11 février à Bruxelles. D'après lui, l'Europe ne peut se contenter d'une croissance de l'ordre de 1 % dans les années à venir. Il s'agit donc de préciser à vingt-sept les réformes et les mesures susceptibles de relancer un continent affaibli par la récession.
L'idée est de se projeter au-delà de la sortie de crise, pour remettre de l'ordre dans les finances publiques, et générer de nouveaux emplois, alors que la progression du chômage et le vieillissement fragilisent le modèle social européen. L'exercice est cependant redoutable après l'échec de l'agenda dit "de Lisbonne", un catalogue de bonnes intentions lancé voici dix ans pour faire de l'Europe l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde en 2010. Les Européens ne sont jamais parvenus, par exemple, à consacrer 3 % de leur richesse à la recherche.
A peine l'invitation était-elle lancée que M. Zapatero a proposé de rendre "contraignants" les objectifs que les Vingt-Sept pourraient se fixer en matière d'innovation, d'éducation, de politique énergétique ou d'économie numérique. La nouvelle stratégie doit "inclure des mesures incitatives et des mesures correctives", selon le socialiste espagnol, en particulier par le biais du budget européen.
De l'avis général, l'échec de la précédente méthode tient au fait qu'il s'agissait d'un simple outil de coordination, sans aucune obligation de moyens, ni de résultats. Pour M. Zapatero, le moment serait venu de donner de "nouveaux pouvoirs" à la Commission européenne pour qu'elle supervise le processus. A ses yeux, les Vingt-Sept doivent même en profiter pour faire émerger "le gouvernement économique" que certaines capitales, comme Madrid et Paris, appellent de longue date de leurs voeux. Très soucieux d'exister face à M. Van Rompuy, l'Espagnol n'exclut pas de convoquer un sommet des pays de la zone euro au cours les six mois à venir.
M. Barroso, qui sera chargé de synthétiser les débats du sommet du 11 février, a salué "l'ambition" du dirigeant espagnol. M. Van Rompuy n'a pas voulu aller aussi loin dès vendredi. "Le sens de l'urgence est beaucoup plus fort maintenant qu'il y a quelques années", a-t-il observé en faisant allusion à l'impact de la crise. L'ancien premier ministre belge entend annoncer des propositions plus détaillées le 11 février. Elles seront, dit-il, préparées en concertation avec le gouvernement espagnol, et la Commission. " Le positionnement de M. Zapatero peut servir M. Van Rompuy, le premier peut dire tout haut ce que le second pense tout bas", dit un fonctionnaire européen.
Les débats s'annoncent néanmoins complexes. Car les avis divergent vite en Europe quand il s'agit de parler stratégie, voire de gouvernement économique. L'Allemagne se méfie de toute atteinte à l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE). Les Britanniques, surtout si les conservateurs prennent le pouvoir d'ici à juin, voient d'un mauvais oeil tout renforcement des prérogatives de la Commission. Depuis quelques mois, le gouvernement français pousse, de son côté, pour que les réflexions en cours permettent de lancer une véritable "politique industrielle". Vendredi, M. Van Rompuy s'est bien gardé de prononcer l'expression qui hérisse toujours les pays les plus libéraux. La veille en Allemagne, il s'était pourtant interrogé sur la meilleure façon de "maintenir un minimum d'activité industrielle" en Europe. Les prochains mois diront si le président du Conseil et ses interlocuteurs ont trouvé les bonnes réponses.

A Detroit, l'automobile américaine veut croire à l'éclaircie.


Au Salon de l'automobile de Detroit (Michigan) - qui s'ouvre lundi 11 janvier aux professionnels et aux médias, puis du 16 au 24 janvier au grand public -, tous les participants auront sans doute le même souhait : que 2009 soit reléguée au rang de mauvais souvenir, même si cette année restera forcément dans les annales comme la pire pour l'industrie automobile américaine.
Avec 10,4 millions de voitures vendues, le marché américain a chuté de 21 % par rapport à 2008 et a réalisé sa pire performance depuis près de trente ans. C'est même plus d'un tiers de moins que la moyenne des ventes réalisées entre 2000 et 2007 ! Résultat : le marché automobile s'est fait rafler la place de numéro un mondial par la Chine. Les 4 × 4, que les Américains jugent trop gros, trop polluants et trop gourmands en carburant, ont poursuivi leur chute (- 24 %). Pire, la production a plongé de 35 %.
Les trois constructeurs américains - General Motors (GM), Ford et Chrysler - se souviendront longtemps de 2009. Car ce qui semblait inimaginable est arrivé. A force de ne pas vouloir écouter leurs clients et engager les réformes nécessaires - stopper les rabais et crédits gratuits, réformer les systèmes de retraite et de dépenses de santé des salariés... -, GM et Chrysler ont dû déposer le bilan malgré les dizaines de milliards de dollars injectés par l'Etat américain.
Le premier a été nationalisé, sommé de rétrécir en vendant des marques (Hummer), en en arrêtant certaines (Pontiac) et en fermant des usines (11 sur 47). Le deuxième a été racheté par l'italien Fiat. Ford est le seul à avoir passé la crise sans avoir reçu le soutien de l'Etat.
La réalité est là : ceux qu'on appelle désormais les "Detroit Three" (les "trois de Detroit"), et non plus les Big Three, n'en finissent plus de perdre des parts de marché. Ils ne représentent plus que 44,6 % du marché américain (48,1 % en 2008, 69,7 % en 1999). Pour la première fois, les constructeurs asiatiques (Toyota, Honda, Nissan, Hyundai...) ont dépassé les américains, avec environ 47 % de parts de marché.

"INDUSTRIE STABILISÉE":
Même si la reprise "ne sera pas rapide", comme le pense Karl Brauer, du site spécialisé Edmunds.com, il y a toutefois des raisons d'espérer. "L'industrie semble s'être stabilisée", estime de son côté George Pipas, spécialiste des ventes chez Ford. D'abord, Ford et GM ont prévu de relancer leur production au premier semestre 2010. Les usines de GM devraient ainsi produire 650 000 véhicules, contre 371 000 au premier trimestre 2009. Chez Toyota, pour faire face à la demande et reconstituer les stocks chez les fournisseurs, des heures supplémentaires ont été instaurées dans toutes les usines nord-américaines du constructeur nippon. Mi-décembre 2009, il a annoncé qu'il allait aussi mettre en place une deuxième équipe composée de 800 ouvriers dans son usine de Woodstock (Ontario, Canada), qui fabrique l'un de ses modèles emblématiques, le Rav4, un 4 × 4 urbain.
Parmi les autres bonnes nouvelles : Ford. Au troisième trimestre, le deuxième constructeur américain a enregistré des bénéfices - 1,1 milliard de dollars (770 millions d'euros) -, une situation inédite depuis le premier trimestre 2008.
Ed Whitacre, le nouveau patron de GM, est aussi optimiste. Il a prévu un retour aux bénéfices en 2010, prévoit de rembourser intégralement les prêts du Trésor américain d'ici à juin et de faire son retour en Bourse en juillet. Plusieurs véhicules lancés par GM en 2009 se vendent bien, comme la Chevrolet Camaro ou la nouvelle version d'un crossover Cadillac.
Enfin, même si de nombreux équipementiers sont toujours sous le "chapitre 11", le régime américain des faillites, de grands noms en sont sortis, comme Delphi ou encore Lear.
Après la centaine de milliards de dollars injectés dans l'industrie automobile, une douzaine de membres du Congrès se rendront à Detroit lundi, emmenés par l'inflexible élue démocrate Nancy Pelosi, qui s'était opposée à toute aide faute de plan viable.
Ils verront au moins deux choses. La première, c'est que les Detroit Three vont faire leur entrée sur le marché des petites voitures. Ford va vendre pour la première fois aux Etats-Unis sa Fiesta, et aussi sa nouvelle Focus tandis que GM commercialisera au troisième trimestre 2010 sa Chevrolet Cruse. Des véhicules inspirés des modèles vendus en Europe. Quant à Chrysler, le plus mal en point, la nouvelle direction compte sur le lancement de son Grand Cherokee pour 2010 et sur le renouvellement d'une dizaine de voitures lors du troisième trimestre pour enrayer la chute de sa part de marché (4 points entre 2007 et 2009).
Detroit fera évidemment la part belle aux voitures électriques. Au total, entre 30 % et 40 % de la surface du Salon devrait concerner ce type de véhicule. Tout cela laisse espérer des jours meilleurs. "Les chiffres de décembre 2009 nous font penser que le marché va repartir à la hausse", estime Xavier Mosquet, qui dirige le Boston Consulting Group à Detroit. Selon lui, il devrait atteindre 11,5 millions d'unités. A moins d'une nouvelle récession.

Malgré la reprise, le marché de l'emploi se dégrade des deux côtés de l'Atlantique.


Le taux de chômage atteint 10 % de la population active, aux États-Unis comme en Europe.

Les Etats-Unis ont détruit 85 000 emplois en décembre 2009, a indiqué, vendredi 8 janvier, le département du travail américain (en données corrigées des variations saisonnières). Le taux de chômage, de son côté, est resté stable, à 10 % de la population active.
Ces chiffres ont constitué une mauvaise surprise, les analystes misant sur un solde proche de zéro. La tendance favorable du mois de novembre 2009 (plus de 4 000 créations d'emploi) n'a donc pas pu être confirmée.
Pour Christine Rifflart, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le décalage entre novembre et décembre 2009 n'a toutefois rien de "significatif. C'est une baisse de 0,06 % sur un mois." Mme Rifflart parle au contraire de "stabilisation". "Au début de l'année 2009, explique-t-elle, les destructions d'emploi touchaient 700 000 personnes par mois."
Benjamen Carton, économiste au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), juge lui aussi "les destructions modérées, même si on avait eu l'espoir d'un chiffre positif pour démarrer l'année". L'économie américaine, avec une croissance légèrement inférieure à 3 % et un taux de chômage aux environs de 10 % de la population active, demeure toutefois "fragile", voire "convalescente", indique M. Carton. En valeur absolue, le nombre des emplois détruits pendant l'année 2009 (4,6 millions) est le plus élevé dans les annales du département américain du travail, qui remontent à 1939.
En fait, la crise financière de l'automne 2008 n'a pas eu un impact uniforme sur l'économie américaine. La moitié des emplois détruits se sont ainsi concentrés sur deux secteurs : celui de la construction (BTP) et celui de l'industrie, lesquels représentent 15 % de l'emploi total aux Etats-Unis. En décembre 2009, le BTP a "encore perdu 53 000 emplois, et le secteur manufacturier 27 000", indique Mme Rifflart, qui ajoute : "La faiblesse des mises en chantier ne permet pas d'espérer un rebond de la demande immobilière pour le reste de l'année."
M. Carton estime de son côté que le "rebond des commandes à l'industrie, s'il est notable, ne se traduit pas par des créations d'emploi spectaculaires".
Au sein du groupe des personnes privées d'emploi, un double clivage se produit selon l'âge et le sexe, note toutefois Mme Rifflart. Le taux de chômage des "jeunes" (25-34 ans) s'améliore et "passe de 9,2 % à 8,2 % de la population active", tandis que celui des plus de 50 ans demeure à un niveau élevé.
En outre, le chômage apparaît plus élevé chez les hommes (+ 7,9 % en décembre 2009) que chez les femmes (+ 6,2 %). "Ce décalage tient aux secteurs qui ont été touchés : les hommes sont plus nombreux dans le BTP et l'industrie manufacturière."
En Europe aussi, la crise est loin d'être terminée. Selon les données rendues publiques vendredi 8 janvier par Eurostat, le chômage a atteint pour la première fois le seuil symbolique de 10 % de la population active dans la zone euro en novembre 2009 (+ 0,1 % par rapport à octobre).
Ces moyennes masquent toutefois des disparités importantes selon les pays. Un quart des pertes d'emploi de la zone euro est ainsi concentré en Espagne, qui affiche un taux de chômage record de 19,4 % en novembre 2009 (19,3 % en octobre). En France, il est de 10 %, et de 8,3 % en Italie. Dans presque tous les pays, la destruction d'emplois a donc continué en 2009, et pourrait se prolonger sur le moyen terme.
La Commission européenne prévoit ainsi que le taux de chômage se situera à une moyenne de 10,7 % en 2010, pour atteindre 10,9 % en 2011 dans la zone euro, après 9,5 % en 2009. La stabilisation progressive du chômage ne se produirait qu'à la fin de 2010, et plus certainement au cours de l'année 2011.

Total n’investira pas dans Areva.

Dans une interview au JDD, le directeur général de Total Christophe de Margerie, déclare vouloir entrer dans le secteur du nucléaire comme investisseur-exploitant.

"Après l’avoir envisagé, nous n’investirons pas dans Areva” révèle Christophe Margerie, directeur général et futur président de Total, dans une interview à la première édition du Journal du Dimanche. Après l’échec fin décembre de l’appel d’offre à Abu Dhabi pour la construction de deux réacteurs nucléaires, projet auquel étaient parties prenantes EDF, Areva, GDF Suez mais également Total, le groupe pétrolier maintient son projet d’entrer dans le nucléaire. Mais sans investir dans Areva, dont la stratégie est désormais mise en cause.
“Ceux qui pensent que nous avons perdu à cause d’une mauvaise organisation franco-française se trompent. (...) Pouvons-nous rendre l’EPR moins cher sans sacrifier la sécurité? C’est la vraie question” souligne Christophe Margerie. L’EPR français serait en effet 40% plus cher que le modèle sud-coréen finalement choisi par Abu Dhabi.

Besoins gigantesques:
C’est donc comme investisseur-exploitant que Total affirme vouloir pénétrer le marché du nucléaire. Dans ce cadre, “nous souhaitons monter des projets avec Areva, mais nous n’excluons pas de monter d’autres partenariats internationaux”, précise le directeur général.
Si Total ne prévoit pas d'investir dans Areva, trois candidats sont cependant susceptibles d'entrer au capital du groupe énergétique présidé par Anne Lauvergeon : selon les dernières informations du Figaro, le japonais Mitsubishi, le fonds souverain du Qatar ainsi que celui du Koweït sont actuellement en discussion avec l'Etat, en vue de l'ouverture du capital prévue au printemps.
Interrogé sur les perspectives économiques de son groupe pour 2010, Christophe de Margerie se montre par ailleurs optimiste. Satisfait de la signature de deux importants contrats dans le gaz naturel, aux Etats-Unis et en Algérie, il anticipe déjà les besoins gigantesques des nouveaux pays : l’Inde, la Chine, le Moyen-Orient et l’Afrique.

vendredi 8 janvier 2010

Une taxe vise les enseignes dans les villes.


Une taxe prévue pour «réduire la pollution visuelle» fait grincer des dents chez les commerçants. Certains y voient un prétexte pour compenser la disparition de la taxe professionnelle.

Une taxe peut en cacher une autre. Alors que la taxe carbone et la taxe professionnelle ont fait couler beaucoup d'encre, l'article 171 de la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 est passé inaperçu. Ce texte a donné naissance à la taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE). Le nouveau dispositif remplace le système antérieur de taxation qui s'appuyait sur la TSA (taxe sur les affichages publicitaires) et la TSE (taxe sur les emplacements publicitaires). Une période de transition est prévue jusqu'en 2013.
Qu'est-ce qui va changer ? «La grande nouveauté de la TLPE est qu'elle inclut les enseignes, à savoir toute inscription, forme ou image apposée au bâtiment ou présente sur le terrain d'un commerçant. Le régime précédent ne taxait que les supports publicitaires», détaille le président de l'Union de la publicité extérieure (UPE) Stéphane Dottelonde. D'où une envolée de la facture.

Une addition salée:
Une collectivité qui bénéficiait de rentrées fiscales de 150.000 euros par an avec l'ancien système pourrait voir ses recettes atteindre environ 1,8 million d'euros avec la nouvelle taxe, selon Alain Daous, directeur général de l'Union pour les entreprises des Pyrénées Orientales (UPE 66), qui s'appuie sur la base du tarif de référence de droit commun prévu par la loi au terme de la période transitoire. Chez Leroy Merlin, par exemple, on estime que le tarif par magasin gonflera de 1.000 euros par an à 20.000 euros à l'échéance 2014.
L'enjeu est de taille. Avec un chiffre d'affaires de 1,12 milliard d'euros en 2008, selon l'Institut de Recherches et d'Etudes Publicitaires (IREP), la publicité extérieure est, avec la presse et la télévision, l'un des trois médias les plus utilisés par les annonceurs. Au premier rang desquels la grande distribution, les concessionnaires automobiles et les enseignes franchisées. La taxation des enseignes et préenseignes (signalisation sur le parking, des places de livraison, etc.) change fortement la donne pour le budget fiscalité des entreprises. Les petits commerçants de proximité, en revanche, ne sont pas soumis à la TLPE, du moment que la superficie de leurs enseignes n'excède pas 7m².

Une aubaine pour les villes ?
Environ 85 communes appliquaient la TSA et 3.000 la TSE en 2008, selon le Conseil du Commerce de France (CdCF). Comme l'ancien système, la TLPE est «facultative». A ce jour, environ 4.300 communes (dont les 3.085 précédentes) ont déjà mis en place la TLPE. Une estimation qui est loin de refléter la situation exacte car les délibérations municipales ne sont pas encore toutes connues, prévient toutefois le CdCF.
Pour les commerçants, il ne fait aucun doute que ce chiffre va gonfler. Alain Daous assure que «certaines mairies vont décider d'adopter la TLPE afin de compenser les pertes de trésorerie liées à la suppression de la taxe professionnelle». Pour les communes, les choses ne sont pas si simples. «Cette loi s'inscrit dans le cadre de la convention Grenelle 2015 signée avec le ministère de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement durable. La TLPE est un dispositif de dissuasion, dont l'objectif est de réduire l'anarchie publicitaire», insiste l'adjointe au maire déléguée au commerce de Perpignan.

Dégager le paysage ou payer:

Si son application intervient au moment de la suppression de la taxe professionnelle, il s'agit d'une «coïncidence». L'élue rappelle d'ailleurs que les associations locales se battent contre «la pollution visuelle» depuis plus de quinze ans. De plus, la taxe professionnelle n'est pas supprimée mais remplacée par la Contribution Economique Territoriale (CET). C'est pour cela aussi que les commerçants ont du mal à digérer l'arrivée de la TLPE et de ses nouvelles dispositions.
Mais pas seulement. La circulaire de 43 pages cadrant la mise en œuvre du dispositif est très complexe, relève Anne Riche, responsable fiscale du groupe Leroy Merlin. «Les communes travaillent avec des sociétés privées de conseils qui ont mal interprété le texte, surtout dans la définition des supports sujets à la taxe. Ceci fausse le calcul des recettes que les villes peuvent s'attendre à percevoir» Pour Leroy Merlin, la difficulté d'application de la TLPE a généré des «tensions inutiles et regrettables» entre les commerçants et les mairies. Les recensements des panneaux et enseignes par les sociétés de conseil s'appuient sur «une lecture très extensive, voire abusive des textes», insiste Anne Riche. «Personne ne conteste le bien-fondé et la légitimité de cette taxe. Mais nous ne pouvons pas décrocher les enseignes non publicitaires qui portent notre nom.». Les enseignes sont donc prêtes à payer pour leur visibilité. Mais au juste prix !

La Française des jeux s'associe à Barrière.

La loterie française, numéro deux mondial, va lancer une offre de poker sur Internet avec le groupe de casinos.


Avec ses trois vendredis 13, 2009 a été une très bonne année pour La Française des jeux. Frôlant les 10 milliards d'euros, les mises des joueurs ont progressé de 8,6 %. Après deux années de baisse, c'est la plus forte croissance depuis cinq ans, une croissance qui permet à la loterie française de se hisser au rang de numéro deux mondial devant son concurrent espagnol, Loterias y Apuestas, et derrière la loterie italienne Atomatica. Une place de numéro un n'est pas hors de portée, à condition d'une acquisition. Ce pourrait être pour cette année. La Française des jeux étudie en effet le rachat de son concurrent et partenaire britannique Camelot. Selon nos informations, elle fait aujourd'hui partie des six candidats retenus pour déposer une offre ferme d'ici à la fin février. C'est la seule loterie encore en lice.
2010 s'annonce donc comme l'année des grandes manœuvres, alors qu'en France le gouvernement prépare l'ouverture du marché des jeux d'argent sur Internet pour la Coupe du monde de football en juin. Certes, La Française conservera son monopole sur les jeux de loterie et de grattage en ligne. Mais elle aura de nouveaux concurrents dans les paris sportifs.

Un lifting inédit:
Grande nouveauté, elle va se lancer dans le poker sur Internet. Selon nos informations, elle ne le fera pas seule mais s'associera avec Barrière pour lancer une offre. Le principe de cette alliance a été validé jeudi lors d'un conseil d'administration. Il prévoit la création d'une entreprise commune qui sera candidate à une demande d'agrément auprès de l'Arjel, l'Autorité de régulation des jeux en ligne. Avant même l'ouverture du marché, 750 000 Français jouent déjà au poker sur Internet. La concurrence sera sévère. «Nous faisons le pari de la fidélité», explique Christophe Blanchard-Dignac, PDG de La Française des jeux. L'an dernier, la FDJ en a profité : les Français ont été aussi nombreux à jouer (28,2 millions dont 8,4 millions sont des joueurs réguliers), et ils ont davantage dépensé au Loto, qui a connu, début octobre 2009, un lifting inédit pour ce jeu mythique. «En période de crise, il y a un retour aux valeurs sûres et de proximité, explique Christophe Blanchard-Dignac. Nous l'avons nettement ressenti à partir du deuxième semestre 2009. Les ventes du Loto ont progressé de 11,4 %, c'est un très beau succès. Trois vendredis 13 en un an, ça aide aussi car les joueurs sont deux fois plus nombreux les vendredis 13 !»

Wall Street retrouve le sourire.


Malgré les mauvais chiffres du chômage et du crédit à la consommation, les Bourses américaines clôturent la semaine en lègère hausse.

Surprise à Wall Street ! En dépit des chiffres du chômage de décembre, qui sont pires que prévu, les Bourses américaines terminent en hausse, grâce à un sursaut de fin de séance : le Dow Jones a gagné 0,10% et le Nasdaq, 0,75%. La veille, la Bourse avait terminé à l'équilibre.
Les Etats-Unis ont détruit 85.000 emplois en décembre selon le rapport mensuel du département du Travail américain. Le taux de chômage reste à 10%. Une demi-heure avant la publication des chiffres du chômage américains de décembre, tous les futures pointaient à la hausse. Les marchés s'attendaient à ce que les pertes d'emplois aient cessé en décembre. Certains n'excluaient d'ailleurs pas des créations de postes.
Le crédit à la consommation aux Etats-Unis a continué de baisser en novembre pour le dixième mois d'affilée, reculant de 8,5% en rythme annuel par rapport octobre, du jamais vu depuis 1980, selon les chiffres officiels publiés vendredi.
Du côté des valeurs, General Mills perd 0,77% à 70,75 dollars. Le groupe devrait annoncer quelques prévisions chiffrées.
Barclays (+0,53% à 21,06 dollars) bénéficie d'un relèvement de recommandation d'UBS de «neutre» à «achat».
Delta Airlines (-1,69% à 12,48 dollars). Une information publiée par le Wall Street Journal annonce que la compagnie américaine American Airlines, alliée à la société de capital-investissement TPG, proposerait désormais d'investir 300 millions de dollars de plus dans Japan Airlines, soit un total de 1,4 milliard de dollars.

La Bourse de Paris conclut en hausse.

En dépit des mauvais chiffres du chômage publiés aux Etats-Unis, le CAC 40 a gagné 0,51% à 4.045,14 points.

Après trois séances «pour rien», les investisseurs semblent se montrer un peu plus optimistes, sur cette dernière séance de la semaine. La publication, à 14h30, des chiffres sur l'emploi américain pour le mois de décembre ont fait ressortir un taux de chômage stable, à 10%. Les Etats-Unis ont détruit 85.000 emplois sur le dernier mois de l'année, bien plus que prévu par les économistes.
Rappelons que les statistiques dévoilées en décembre pour le mois de novembre avaient été particulièrement bonnes. Hier soir, les places boursières américaines ont clôturé à l'équilibre. Tandis que l'Asie a terminé dans l'hésitation, avec toutefois un bond à Tokyo.
Dans une interview au Figaro, Patrick Devedjian, ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance, en dresse un premier bilan. Plus généralement, pour Aurel BCG, «les craintes sur la qualité des dettes de quelques Etats-Membres et indicateurs économiques toujours très erratiques se conjuguent pour entretenir les doutes sur les perspectives de la zone euro, y compris à court terme».
A 11 heures, Eurostat a fait état d'un taux de chômage dans la zone euro en hausse, atteignant le seuil hautement symbolique de 10% et a confirmé que le taux de croissance du PIB s'est établi à +0,4% au troisième trimestre, par rapport au deuxième.
En France, le déficit commercial de la France s'est de nouveau creusé en novembre. Il a atteint 5,304 milliards d'euros, selon les Douanes. Plus tard, les investisseurs porteront en outre une certaine attention à l'indice du coût de la construction au troisième trimestre dans l'Hexagone. En Espagne, la production industrielle a reculé de 5,7% en novembre.
Jeudi, la Bank of England a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés. La veille, les minutes de la Fed ont laissé entendre un statu quo prolongé sur la politique monétaire américaine.
Sur le front des devises, l'euro se stabilise face au dollar, les cambistes adoptant une posture prudente avant la publication des chiffres de l'emploi américain.

Veolia Environnement toujours en tête:

Dans ce marché optimiste, Veolia Environnement (+3,91%, à 25,10 euros), conserve la tête du classement du CAC 40, soutenu par l'insertion par Goldman Sachs dans sa liste de valeurs préférées. Dexia gagne 1,55% à 4,98 euros, alors que les bancaires ont bonne mine, dont Société Générale, qui gagne 1,50%, à 51,53 euros, qui a prévenu ce vendredi qu'elle veut regrouper tous ses actifs toxiques éparpillés dans le monde.
A l'inverse, Renault perd 0,78%. Le groupe devrait choisir d'assembler son nouveau modèle sur le site de Bursa, selon la Tribune ce vendredi.
Hors CAC 40, les sociétés Bénéteau et Gameloft tirent l'indice sectoriel des équipements de loisir à la hausse (+2%). Bénéteau (+8,80% à 12,49 euros) a dévoilé un chiffre d'affaires de 87,7 millions d'euros pour son premier trimestre 2009-2010.
Au sujet de l'A400M (qui a effecté ce jour un troisième vol), «une rencontre au niveau des secrétaires d'Etats va se tenir à Londres le 14 janvier», a déclaré un porte-parole du ministère allemand de la Défense à l'AFP. Le patron d'Airbus (filiale d'EADS, +0,99% à 14,35 euros), l'Allemand Thomas Enders, aurait déclaré lors d'un repas de Noël de la direction du groupe en décembre qu'il ne «croyait plus à une poursuite du programme», et aurait commencé à préparer sa fin, avait indiqué mardi le Financial Times Deutschland.
L'État, qui détient plus de 90% du capital d'Areva (-1,4% à 370,55 euros), discute aujourd'hui avec trois interlocuteurs en particulier : l'industriel japonais Mitsubishi, partenaire de longue date du groupe nucléaire, le fonds souverain du Qatar ainsi que son homologue du Koweït.
Bolloré Télécom, chantre du WiMax et filiale du groupe Bolloré (+0,17% à 118,20 euros) vient de racheter à l'opérateur Altitude les licences WiMax des régions Alsace et Bourgogne.
Le deuxième opérateur français de téléphonie mobile, SFR (filiale de Vivendi), a revendiqué jeudi l'offre la plus complète de téléphones multifonctions, grâce à des accords exclusifs conclus avec Palm et Google. Chez Vivendi (-1,18% à 20,86 euros) justement, le procès à New-york poursuit son cours. Ce procès public en action collective accuse le groupe d'avoir donné des communications financière strompeuses entre 2000 et 2002.
Rentabiliweb a annoncé ce matin avoir lancé une augmentation de capital de 10 millions d'euros. Ses titres seront désormais cotés sur Euronext, et non plus sur Alternext.

Trois candidats pour entrer chez Areva.

Le trio est composé de l'industriel japonais Mitsubishi, partenaire de longue date d'Areva, le fonds souverain du Qatar ainsi que son homologue du Koweït.

Après l'échec de l'appel d'offres à Abu Dhabi pour la construction de deux centrales, le groupe nucléaire a désormais les yeux rivés sur l'ouverture de son capital qui doit survenir, selon le calendrier prévisionnel, au printemps.
Le principe d'une augmentation de capital à hauteur de 15% a été retenu. L'État, qui détient plus de 90% du capital d'Areva, discute aujourd'hui avec trois interlocuteurs en particulier : l'industriel japonais Mitsubishi, partenaire de longue date d'Areva, le fonds souverain du Qatar ainsi que son homologue du Koweït. La question de la valorisation du groupe nucléaire est au cœur des négociations avec ce trio, d'autant plus serrées qu'Areva vient de céder sa filiale transmission et distribution, qui représentait 40% de son chiffre d'affaire. Selon les dernières estimations, le groupe nucléaire aimerait lever aux alentours de 2 milliards d'euros. Il souhaiterait par ailleurs que les nouveaux entrants prennent chacun 5% du capital.

Ryanair va bientôt rattraper Air France KLM.


                       La compagnie low cost irlandaise vise les 90 millions de passagers en 2012.


La compagnie aérienne irlandaise n'est plus qu'à 6 millions de passagers transportés de sa concurrente. Un seuil qu'elle devrait franchir et dépasser pendant la saison d'été.

Ryanair devant Air France KLM en 2010? A en croire les chiffres du nombre de passagers transportés, la compagnie irlandaise low cost pourrait en effet devancer sa grande rivale cette année. D'après les Echos, Air France KLM a transporté en 2009 un total de 71 millions de passagers contre 65 millions pour Ryanair. Le fossé n'est donc «que» de 6 millions de passagers, un chiffre que la low cost devrait réaliser et même dépasser pendant la saison d'été à venir.
Ce résultat, Ryanair le doit en grande partie à la crise. Alors qu'Air France KLM a vu son trafic diminuer de 4% l'an dernier, Ryanair a su maintenir une croissance exceptionnelle de 13%. Concrètement, quand la compagnie franco-néerlandaise perdait 350.000 passagers, l'irlandaise en gagnait 610.000. La passation de pouvoir devrait logiquement avoir lieu l'été prochain car Air France KLM ne prévoit pas d'amélioration de son trafic avant 2011.

Battre Lufthansa:
Devancer Air France KLM est une chose, mais devenir numéro un du transport européen en est une autre. Pour le moment, ce titre revient logiquement à Lufthansa. Grâce à ses rachats de Swiss, Austrian Airlines, BMI et SN Brussels, le groupe comptait déjà 70 millions de passagers fin novembre 2009. Mais Ryanair ne manque pas d'ambition. La compagnie de Michael O'Leary vise les 90 millions de passagers en 2012 en s'appuyant notamment sur une livraison de 112 Boeing 737 supplémentaires.
En revanche, il y a bien un terrain où la petite low cost ne peut pas encore concurrencer ses traditionnelles rivales : le chiffre d'affaires. L'écart en 2008 est gigantesque entre les 24 milliards d'euros d'Air France KLM et Lufthansa, et les 2,9 milliards de Ryanair. Mais la compagnie à bas coûts peut encore se vanter de devancer, malgré ce gouffre, la franco-néerlandaise en terme de capitalisation boursière (5,2 milliards d'euros à la clôture ce jeudi pour Ryanair contre 3,6 milliards pour Air France KLM).

Eolien : Iberdrola remporte un contrat au Royaume-Uni.


               Parc d'éoliennes offshore de Scroby Sands, au large de Norfolk, Royaume-Uni.

Le groupe espagnol d'énergie a remporté un contrat géant avec son partenaire suédois Vattenfall pour construire «l'un des plus grands parcs d'éoliennes off-shore du monde» au large du Royaume-Uni.

Iberdrola Renovables avance ses pions en Mer du Nord. Premier producteur mondial d'énergie éolienne, le groupe espagnol a remporté un contrat géant pour la construction d'un parc d'éoliennes d'une capacité de 7.200 mégawatts (MW) au large des côtes de l'East Anglia (centre-est de l'Angleterre), annonce-t-il ce vendredi dans un avis remis à l'autorité boursière espagnole CNMV. Iberdrola Renovables précise que sa filiale Scottish Power Renewables sera en charge de développer ce projet dans le giron d'une coentreprise formée avec la compagnie d'électricité suédoise Vattenfall.

Un marché de taille:
Les travaux de construction démarreront en 2015 pour cinq ans. L'investissement global est évalué à 20 milliards d'euros à l'échéance 2020, selon des sources internes citées par le quotidien espagnol El Economista. «Notre participation à ce projet fait partie et confirme le succès de nos projets de développement à moyen et à long terme, en renforçant le leadership du groupe au Royaume-Uni et à l'échelle mondiale dans ce secteur», se réjouit Iberdrola Renovables dans son avis.
Avec sa capacité de 7.200 MW, le futur parc éolien en Mer du Nord dope en effet la puissance installée du groupe. Iberdrola Renovables, qui est présent dans 23 pays, estime que sa production a dépassé les 21.000 millions de kilowatts/heure en 2009 et que sa puissance installée s'établit à environ 11.000 MW. Aussi et surtout, ce projet d'envergure est un symbole fort des ambitions britanniques en matière d'énergie éolienne.

Le pari éolien du Royaume-Uni:
Du côté des énergies renouvelables, Londres sort la grosse artillerie. Le Crown Estate britannique a justement annoncé aujourd'hui les résultats d'autres appels d'offres portant sur la construction de fermes d'éoliennes offshore dans neuf zones du Royaume-Uni, d'une capacité de 32.200 MW d'ici à 2020. Un programme qui doit fournir un quart des besoins en électricité du pays à cette échéance. Et représente «une contribution importante» à l'effort britannique de réduction des émissions de carbone, a salué le premier ministre Gordon Brown.
Plusieurs entreprises britanniques et étrangères, dont les groupes allemands Eon et RWE, le norvégien Statoil, le portugais EDP et le suédois Vattenfall, participeront à cette aventure. Selon Gordon Brown, l'industrie éolienne pourrait peser 75 milliards de livres sterling (82 milliards d'euros) et soutenir jusqu'à 70.000 à l'horizon 2020. Une annonce pleine d'espoir pour l'économie britannique. D'autant que les groupes Scottish and Southern Energy (SSE) et Centrica se tailleront une belle part du gâteau.

Saab continue d'attirer les convoitises.


                                                L'avenir de Saab reste toujours en supens.

En dépit de la mise en liquidation judiciaire du constructeur automobile suédois, General Motors continue d'étudier les différentes offres de dernière minute qu'ils ont reçues.

Les dirigeants de General Motors joueraient-ils avec les nerfs de Saab ? Après la déclaration du président de General Motors, Ed Whitacre, le constructeur automobile américain a décidé de continuer à étudier les offres qu'il a reçues. L'évaluation des offres en cours n'a «pas d'impact sur la nomination d'AlixPartners», sélectionné pour «superviser la fermeture progressive de Saab», une nomination qui doit encore être validée par les autorités suédoises, souligne General Motors, dans un communiqué. Le constructeur automobile suédois en difficulté Saab a été placé vendredi en liquidation judiciaire, a annoncé le principal syndicat suédois de l'industrie, IF Metall.
Une nouvelle étape dans le processus de démantèlement de Saab vient d'être franchie. «C'est irresponsable de la part de General Motors d'avoir tiré dans deux directions différentes, celle d'une vente et celle d'un démantèlement », dénonce Stefan Löfven, le président d'IF Metall, dont un représentant est membre du conseil d'administration de Saab. Et d'ajouter : «Il est incompréhensible et irresponsable de faire cela (la liquidation) sans avoir pu analyser les offres sérieuses qui existent vraiment pour Saab. La décision de General Motors n'est pas du tout conforme aux messages que nous avons eus récemment de l'entreprise qu'elle cherche vraiment à vendre sérieusement Saab et qu'elle étudie sérieusement les offres qui lui parviennent».

Spyker et Bernie Ecclestone restent en jeu:

Même son de cloche du côté de Bertrand Rakoto, analyste de RL Polk. «Je suis très dubitatif quant à la motivation des dirigeants de General Motors. Bien que la volonté de fermer Saab n'a pas été franchement remise en cause, les dirigeants de GM ont à plusieurs reprises repoussé la dead-line. S'ils souhaitaient vraiment fermer Saab, ils auraient éconduit Spyker plus rapidement ». General Motors cherche depuis un an à céder Saab, déficitaire depuis près de 20 ans, dans le cadre de son plan de redressement. Ce qui ne l'a pas empêché, après avoir décidé de fermer Saab, le 18 décembre dernier, d'étudier les différentes offres. Et de continuer à les étudier en dépit de la mise en liquidation judiciaire.

Saab : moins bien que Volvo ?
Plusieurs groupes, dont le néerlandais Spyker et le fonds Genii associé à l'argentier de la F1 Bernie Ecclestone, ont exprimé leur intérêt pour une reprise de dernière minute du Suédois Saab. «La stratégie de Spyker est plus claire que celle de Bernie Ecclestone. De manière générale, les constructeurs ont des visions à plus long terme. Les fonds d'investissement n'ont qu'une idée en tête : la rentabilité» affirme un expert qui préfère rester anonyme. Selon la plupart des analystes, la vente de Saab pourrait rapporter 1,8 milliard de dollars à General Motors, soit un peu moins que le prix de la vente d'un autre constructeur suédois, Volvo, par un autre constructeur américain, Ford (2 milliards de dollars). Dès lors, pourquoi le constructeur automobile américain a-t-il fait durer le suspens si longtemps ? Les dirigeants de General Motors ont sans doute voulu «jouer la montrer» et essayer de réaliser un «coup» financier, devant la persévérance de Spyker. «Les dirigeants de General Motors souhaitent certainement prouver qu'avant de fermer Saab, ils ont tout fait pour trouver une solution alternative. General Motors veut soigner son image, avant son prochain retour en Bourse» ajoute cet expert.
Un retour annoncé d'ici au début de l'année prochaine par le président de General Motors qui fait suite à la volonté de l'Etat américain de laisser General Motors voler de ses propres ailes. Pour cela, le constructeur automobile a décidé de se débarrasser d'une entreprise «qui ne lui a jamais fait gagner d'argent. La fermeture de Saab est bien la preuve que General Motors n'est pas capable de gérer ce genre de marque», conclut cet expert. Affaire à suivre.